jeudi 2 juillet 2015

Les médias au piège du terrorismeLes médias au piège du terrorisme
Ce texte est un travail pratique réalisé dans le cadre du cours d'introduction à la recherche documentaire où il nous a été demandé de choisir un ouvrage sur la communication. Nous avons porté notre choix sur l’ouvrageBrigitte NACOS. 
11.  Auteur : Biographie et Bibliographie :
NACOS B.L., Médias et terrorisme. Du rôle central des médias dans le terrorisme et le contre-terrorisme, Paris, Nouveaux Horizons –ARS, 2005, 249p.
22. Postulats
L’auteur aborde la question de l’impact des médias au service du terrorisme mondial. Ce dernier menace la sécurité de la planète. La grande question reste la suivante : comment les médias peuvent-ils rendre compte du terrorisme sans le servir c’est-à-dire sans jouer au jeu des terroristes ?
33. Hypothèses :
Quelques solutions suivantes ont été proposées par l’auteur :
§  Face au terrorisme il faut coopérer avec les médias. L’auteur propose quelques recommandations  en sorte de guide moral à l’usage des médias en cas d’actions terroristes majeures.
§  Que les responsables des médias promeuvent la culture des valeurs positives en accordant plus d’attention aux actions et manifestations non violentes.
  4. Démonstration :
L’ouvrage est structuré en parties suivantes :
1.     Une introduction qui présente les grandes lignes de l’ouvrage,
       6 chapitres :
·         Chap. I : Terrorisme et médias dans le nouveau (dés)ordre mondial ;
·         Chap. II : Quand le terrorisme fait irruption dans les médias : les Etats- 
                Unis agressés sur leur territoire ;
·         Chap. III : La violence politique en tant qu’événement médiatique ;
·         Chap. IV : Le terrorisme électronique : la Toile de la haine
·         Chap. V : Antiterrorisme, contre-terrorisme et médias aux Etats-Unis
·         Chap.VI : Face au terrorisme, coopérer avec les médias.
3.     la conclusion reprend de façon synthétique les grandes lignes abordées et des pistes de solutions,
4.     les remerciements : expression de gratitude à l’endroit de tous ceux qui ont contribué à l’élaboration et publication de l’ouvrage
5.     la bibliographie : reprend tous les ouvrages complémentaires que l’auteur a utilisés dans l’élaboration de ce document.

55. Bref résumé de l’ouvrage :
Brigitte NACOS fait une analyse du rôle central des médias dans le terrorisme. « Sans donc le vouloir, les médias jouent un rôle central dans la stratégie terroriste et se trouvent dans une position où ils peuvent magnifier ou minimiser les actes de violence politique et leurs auteurs ; mais ils peuvent aussi, naturellement, leur assurer une couverture qui évite l’un et l’autre de ces excès »[1]. Ils  apparaissent comme l’oxygène du terrorisme, car les terroristes recherchent d’abord de la publicité dans leurs actions, car plus un acte est violent, plus sa couverture médiatique sera forte. Elle souligne la tendance des médias à accorder plus d’attention aux actes de violence politique et à passer sous silence les informations moins spectaculaires comme les manifestations pacifiques ou la lutte antiterroriste. Les terroristes tirent aussi parti des nouvelles technologies de l’information, du courrier électronique, des réseaux sociaux et de l’internet pour transmettre avec efficacité leur message ou  idéologie et pour le recrutement des nouveaux adeptes.
66.  Principales conclusions :
1.  Les médias sont, même sans le vouloir au service du terrorisme ; ils peuvent magnifier ou minimiser les actes de violence politique et leurs acteurs.
2.  Les mesures non violentes prises par les responsables politiques dans le cadre de l’action anti et contre-terroriste sont régulièrement sous-médiatisées et ne sont pas suivies sur la durée des stratégies qu’ils organisent.
77. Discussions et critiques :
1.    L’auteur fait de la population consommatrice des médias un récepteur passif qui ne participe pas à la lutte contre le terrorisme. Nous pensons qu’une telle lutte contre la violence et la barbarie doit engager tout le monde, à commencer par la population qui en est la principale victime.
2.    Même si la couverture des actions terroristes apparait comme une manière de faire acquérir de la notoriété ou de la célébrité aux terroristes, les médias ne peuvent pas non plus taire les conséquences lourdes et néfastes que payent les nations ou populations cibles.
3.    Nous convenons avec l’auteur que les actions anti et contre-terrorisme engagés par les responsables politiques demeurent moins efficaces même s’il faut coopérer avec les médias. Nous proposons à cet effet une analyse de fond qui tienne compte de leurs revendications sociopolitiques, économiques et religieuses pour mieux les anéantir ou diminuer leur impact négatif dans le monde.
4.    Au delà de la coopération efficace entre les médias et les responsables gouvernementaux qui gèrent la crise issue des actes terroristes pour assurer une bonne information du public, le dilemme  demeure. Car les terroristes d’un côté et les gestionnaires de la crise de l’autre se livrent une concurrence acharnée pour obtenir l’attention des médias. Les terroristes savent que la violence politique constitue un puissant moyen qui permet de jouer sur les liens très étroits qui unissent les médias, l’opinion publique et les responsables gouvernementaux[2].
88. Actualité de la question :
      Le terrorisme représente pour tous les pays du monde (instances gouvernementales, confessions religieuses, associations et organisations non gouvernementales, multi nationales, les acteurs médiatiques… et jusqu’au grand public) un danger permanent étant donné qu’il centre ses actions sur la violence. Et pourtant, les hommes aspirent à la liberté et à la paix. Le terrorisme vient briser cet élan vers la liberté, la démocratie, le développement et la paix. Même si jusque là notre pays n’est pas encore frappé par les terroristes, demain il peut devenir un grand foyer de ce réseau. En outre, notre jeunesse court le danger d’imiter les actes des terroristes ; nous en avons déjà les faits à petite échelle avec les kuluna et les enfants dits de la rue qui peuvent devenir des précurseurs des terroristes ou dont ces derniers peuvent se servir pour attaquer et déstabiliser les institutions du pays. Le terrorisme menace la sécurité mondiale -  avec les attentas, la prise d’otages (récemment Alka  Ida en Algérie avec la prise d’otages revendiquée par Moctar Ben Moctar, les extrémistes musulmans djihadistes au Mali, les otages français au Sahel ou encore les ravisseurs somaliens, des crimes de groupes des bandits non revendiqués…) -  et celle de notre pays. Les groupes armés à l’Est de notre pays peuvent aussi à la longue servir des bases arrière de ce mouvement étant donné que les terroristes opèrent sur plusieurs fronts.
99. Bibliographie complémentaire :
L’auteur de notre ouvrage de recherche a utilisé une bibliographie suffisamment enrichie et abondante d’au moins 137 ouvrages et articles. Nous ne donnons ici que quelques ouvrages à titre indicatif :
BAUDRILLARD, J., La transparence du mal. Paris, Galilée, 1990.
BENNETT,L.W., News, The Politics of Illusion. New York, Longman, 2001.
BOK, S., Mayhem: Violence as Public Entertainment. Reading, Massachusetts,
               Perseus Books, 1998.
DEMPSEY, J.X., “Counterterrorism and the Constitution”. Current History, 2000,     
               p.164-168.
HOFFMAN,B., Inside Terrorism. New York, Columbia University Press, 1998. (Trad.   
                Française : La Mécanique terroriste. Calmann-Lévy/Nouveaux Horizons,
                Paris, 2001.)
HOLLIHAN, T., Uncivil Wars : Political Campaigns in the Media Age. Boston,  
                Bedford/St. Martin’s, 2001.
JACOBS, L. R. et SHAPIRO, R.Y., Politicians don’t Pander: Political Manipulation             
                and the Loss of Democratic Responsiveness. Chicago, University of Chicago
                 Press, 2000.
JOHNSON, L.C. “The Declining Terrorist Threat”. New York Times, 2001, p. A19.
LAQUEUR, W., The New Terrorism: Fanaticism and the Arms of Mass Destruction.
                New York, Oxford University press, 1999.
LIVINGSTON, S., The Terrorism Spectacle. Boulder, Colorado, Westview Press, 1994.
MICHEL, L. ET HERBECK, D., American Terrorist : Timothy Mc Veigh & the  
                Oklahoma City Bombing.  New York, Regan Books, 2001.
NACOS, B. L. , SHAPIRO, R. Y. , ISERNIA, P., éd., Decisionmaking in a Glass
               House: Mass  Media, Public Opinion, and American and  European Foreign      
               Policy in the 21st Century. Lanham, Maryland, Rowman & Littlefield, 2000.
REICH, W., éd., Origins of Terrorism: Psychologies, Ideologies, Theologies, States of  
               Mind. New York, Cambridge University Press, 1990.
REEVE, S., The New Jackals: Ramzi Yousef, Osama bin Laden and the Future of  
             Terrorism. Boston, Massachusetts, Northeastern University Press, 1999.
STERN, J., The Ultimate Terrorist. Boston, Massachusetts, Hrvard University Press,1999.
WEIMAN, G. et WINN, C., The Theater of Terror: Mass Media and International 
             Terrorism. New York, Longman, 1994.
WOLFSFELD, G., “The News Media and the Second Intifada”. The Harvard  
             International Journal of Press/Politics 6.4(2001), p. 113-118.
ZANINI, M., “Middle Eastern Terrorism and Netwar”. Studies in Conflict and
            Terrorism 22, 1999, p.247-256.


[1] NACOS B.L., Medias et terrorisme. Du rôle central des médias dans le terrorisme 
                       et le contre-terrorisme. Paris, Nouveaux Horizons – ARS, 2005, p. 235.

[2] Ibidem, p.204-205.

Charles DJUNGU et l'Etang hanté


Charles DJUNGU et l'Etang hanté

Cet article est un travail pratique pratique réalisé dans le cadre du cours d'expression orale et écrite. Il s'est agi d'un résumé du récit de Charles DJUNGU-SIMBA intitulé L’Etang hanté, publié à Kinshasa chez Médiaspaul en1995 ( 47pages). Il peut particulièrement intéresser étudiants et élèves. Nous n'en donnons qu'un petit résumé.

La scène du récit « l’étang hanté » se passe entre Sawa-Sawa et Kakole, près de l’étang de Tima prétendu hanté selon une légende dans la région, et où vivrait un monstre nommé Nyangalakata.
En effet, l’auteur parle de Toto l’écolier de onze ans qui, après un échec scolaire, éprouve une grande peur de retourner à la maison, craignant d’être puni par son père. C’est pourquoi il décide de se déplacer momentanément à l’insu de sa sœur Juanita : il lui ment en feignant de plonger dans l’étang, alors qu’en réalité il  faufile à travers champs et brousse et se cache à un endroit inconnu de tous. De plus, à en croire Juanita, Toto aurait été dévoré par le Nyangalakata ; ce qui l’inquiète et le fait pleurer jusqu’à se faire découvrir par le vieux catéchiste Moussombwa qui, à son tour, va alerter  les parents et tous les Sawalais.
Finalement, après une passionnante palabre à la recherche de solutions sur Toto, la foule accepte la proposition du vieux sage Kaloume de vider l’étang : opération sans succès qui accroit encore déception et incertitude sur le sort du prétendu disparu qui sera enfin déniché par son ami albinos Loutala, le reprouvé.

mercredi 1 juillet 2015

L'universitaire congolais à l'épreuve de l'illettrisme

 De ses origines à nos jours, l'université a joué un rôle très important dans la transmission du savoir et le développement de la société. Elle reste le lieu de la production, de la transmission et de la diffusion du savoir scientifique. Hélas! l'on constate qu'elle perd de plus en plus sa mission de diffusion, privilégiant seulement celle de la transmission et production. Ce qui pose problème d'appropriation et de vulgarisation dudit savoir. Cette difficulté reste présente dans le chef de l'intellectuel de la République Démocratique du  Congo.
En effet, l'intellectuel congolais offre un tableau sombre sur sa vie intellectuelle. De plus en plus, les intellectuels congolais s'exposent au danger de la médiocrité intellectuelle qui, faute de ressourcement dans la lecture et les recherches, peut les assimiler à la classe des illettrés. L'on pourra, si l'on y fait attention, créer une catégorie intermédiaire au sein de notre population. Permettez-nous de forcer et d'utiliser l'expression quelque peu paradoxale "scientifique illettré". L'on peut se rendre compte combien l'intellectuel est aujourd'hui géré et englouti par la vulgus. Pourquoi aller à l'université si l'on ne sait ni s'approprier ce savoir acquis, ni le vulgariser? Voilà notre souci majeur.
L'intellectuel congolais perd de plus en plus l'esprit critique et se fie à la rumeur. Il ne vérifie plus la fiabilité et la véracité de l'information qu'il reçoit, surtout si celle-ci est médiatisée (radio, TV, Internet, réseaux sociaux, etc.). Il se laisse écraser par la vulgus au point qu'il ne sait plus imposer l'esprit critique, dialectique et démocratique.
En outre, le savoir acquis à l'université est pour lui un motif d'orgueil personnel ou familial plutôt qu'un instrument au service de la nation et de la communauté scientifique. Il y a ici un problème d'appropriation et même de valorisation des acquis de l'université. Nous envisageons une communication appropriée pour le sortir de ce fléau et détruire ce virus qui tend à le réduire au rang des "illettrés scientifiques".
Face aux analphabètes, l'intellectuel est incapable de se défendre par des arguments solides, cohérents et scientifiques; il est souvent à la défensive et recourt à l'argument de faible de type "je suis licencié", "j'ai été à l'université", "j'ai beaucoup étudié", "je ne suis pas inculte", "j'ai un diplôme universitaire"... Mais un diplôme qui rime à quoi si l'on n'est pas compétitif?
Au sortir de l'université, combien d'entre eux fréquentent encore les bibliothèques ou librairies? Combien peuvent revoir ne serait-ce les notes des cours? Combien peuvent encore acheter un livre, une revue ou un journal pour lire? Combien participent encore aux conférences-débat ou échanges scientifiques? Dans ces conditions comment peuvent-ils devenir compétitifs sur le marché de l'emploi?
Il est temps, pensons-nous, de prendre conscience de cette dimension essentielle. Il est temps d'éduquer l'imaginaire de l'intellectuel congolais. Car sans cette éducation, l'université risque de perdre son rôle de haut lieu de la culture et du savoir scientifique. Jusque là, elle s'occupe de et s'arrête à la transmission du savoir. Elle manque à une de ses obligations à savoir: vulgariser et valoriser le savoir et la culture scientifiques. Cette dimension correspond au transfert des technologies qui a souvent empêché les pays du tiers monde à émerger. A notre avis, une science qui n'est ni appropriée ni vulgarisée est une science morte. Dans une réflexion postérieure, nous vous proposerons le type de communication que nous envisageons mettre en oeuvre pour aider l'intellectuel congolais à s'approprier, valoriser et mettre sa science au service de la nation. Ainsi, il répondra aux exigences de la compétitivité à cette heure de la mondialisation.