DES MÉDIAS DANS LA FORMATION DE L'OPINION PUBLIQUE PAR LES ACTEURS POLITIQUES CONGOLAIS
INTRODUCTION
1.
Objet et problématique
L’acte de communication se
conjugue dans une perspective sociale. La communication ne peut donc exister,
se comprendre et prendre sens que dans un environnement social. Elle suppose la
présence des acteurs et des moyens favorisant cette interaction. Si nous
prenons en compte l’espace de l’émission et de la réception du discours
politique - tout en affirmant que la compréhension et l’utilisation de l’information
sont fonction de ce qu’on aime, de ce qu’on cherche et de ses attentes – généré
par l’activité des médias, nous voyons apparaitre l’importance de la
communication politique comme processus d’échange d’informations en vue de la
gestion de la société et/ou du pouvoir. Et c’est ici aussi qu’apparait l’une
des fonctions traditionnelles des médias à savoir : former l’opinion
publique. En effet, non seulement les médias sont des acteurs politiques et
jouent le rôle politique de sédimenter et de persuader l’opinion publique, mais
encore ils remplissent des missions politiques diverses entre autres celle d’être
au service des opérateurs politiques. Dans
le cadre de la présente étude, nous voulons réfléchir sur la maitrise de l’utilisation
des médias par les acteurs politiques et approcher les enjeux de la persuasion
de l’opinion publique dans l’environnement politique de la République
Démocratique du Congo. Nous avons à l’idée que les hommes s’intéressent aux
médias et aux discours localement produits par des acteurs politiques, des membres
des partis politiques, les dirigeants ou les animateurs des institutions
politiques (étatiques internes ou externes)[1]. D’aucuns
ne doutent qu’aujourd’hui la politique se joue de plus en plus en plus au
niveau des médias en particulier à la radio, à la télévision, à la presse
écrite dans les réseaux sociaux et à l’Internet. Ils nous amènent à nous faire
des idées sur la manière dont les dirigeants politiques gèrent les affaires
publiques et nous permettent de les apprécier.
La question qui trame notre
étude est la suivante : dans le contexte politique congolais actuel, comment
les médias utilisés par les acteurs politiques participent-ils à la formation
et à la persuasion de l’opinion publique ? D’autres questions secondaires
l’accompagnent aussi : les acteurs politiques congolais utilisent-ils suffisamment,
abusivement ou pas assez ces médias ? Les médias congolais sont-ils la
sentinelle de la population c’est-à-dire informent-ils l’audience de manière
objective ? Les médias ont-ils un impact sur l’opinion publique ?
2.
Hypothèse
Cette
problématique nous amène à postuler que les acteurs politiques congolais se
servent des médias pour transmettre leurs messages et former l’opinion publique
et la persuader à adhérer. Les temps forts de la vie politique (les
concertations nationales, le dialogue, les consultations, propagandes
électorales, débat politique, harangues publiques, gestion de la parole dans
une émission radiotélévisée, marketing politique, discours politique du
candidat ou de l’autorité politique, etc.) ne se jouent qu’à travers les
médias. Tout l’univers politique moderne devient médiatisé. C’est dire que les
médias sont incontournables dans la réussite des différentes actions politiques
et dans la formation de l’opinion publique. L’interaction entre gouvernants et
gouvernés, entre audience et acteurs politiques ne s’actionne mieux qu’à l’aide
des médias.
3. Cadre théorique
A
l’échelle internationale, nationale ou régionale, un système politique doit
être analysé comme un ensemble des interactions politiques constatées dans et
vécues par une société donnée. Pour cerner efficacement la fonction de la
communication politique à l’échelle congolaise, nous nous servons de la
systémique et de la théorie des usages et appropriation. La communication
politique peut être mieux appréhendée comme système dans lequel interagissent
des acteurs politiques utilisant des moyens médiatisés ou non en vue d’attendre
leurs objectifs. Pour MUCCHIELLI, « un système est un ensemble d’objets et
de relations entre ces objets et entre leurs attributs. »[2] Ce
concept constitue le socle sur lequel repose la théorie systémique, entendue
par Philippe BRAILLARD comme « un ensemble de propositions permettant de
rendre compte de la réalité en tant que systèmes. »[3]
La systémique conçoit la
communication comme un processus qui met en interaction dynamique divers acteurs.
Alex MUCCHIELLI l’a mieux explicitée en principes et affirme que toute
communication n’existe que dans un système de communication. Et la systémique
postule qu’ « aucun phénomène n’existe isolément, que son existence
même se concrétise par une insertion dans un ensemble d’autres phénomènes qui
forment un système avec lui. »[4]
La communication
politique opère un changement dans la vie de la société et pose en même temps à
l’opinion publique comme aux acteurs politiques eux-mêmes le problème d’usage
et appropriation. A quoi sert la communication politique et pour quelle fin
s’en sert-t-on ? L’on constate avec amertume que les politiciens
congolais ont apprivoisé les médias qui ont perdu leur caractère impartial. La
théorie des usages et appropriation stipule qu’un savoir ou une information est
utile à l’être humain s’il sert à satisfaire un besoin c’est-à-dire s’il
devient utile à la société. Elle suggère que l’utilisateur d’un média joue un
rôle actif en choisissant rationnellement de manière sélective les messages
auxquels il s’expose en fonction de ses besoins et de ses satisfactions en
utilisant ce média.
Appliquées
à la communication politique, la systémique et la théorie de l’usage et
appropriation nous permettent « de reconnaitre que la fonction de la
communication politique permet au système politique de se réaliser en rapport
avec son environnement. »[5]
4.
Méthodologie
et subdivision
Sur le plan méthodologique,
nous prenons en compte les trois piliers sur lesquels s’appuie la communication
politique, à savoir : l’observation des faits politiques, la compréhension
des faits politiques et l’explication des faits politiques. De ce point de vue,
notre analyse procédera en cinq étapes ou phases suivantes : la
constatation, la notation, les comparaisons, la systématisation et la
vérification. Elles sont un exercice de l’esprit et n’apparaitront pas
explicitement dans ce texte.
Le
présent travail traitera successivement : du cadre conceptuel qui
permettra la compréhension des concepts clés ; des médias dans le contexte
politique de la RDC et des médias et de la formation de l’opinion publique. Une
conclusion appréciative accompagnée des perspectives bouclera notre réflexion.
I.
CADRE
CONCEPTUEL
Il nous pertinent de définir
et comprendre quelques concepts clés que nous utilisons dans la présente
réflexion. Ainsi notre attention portera sur 4 concepts clés ci-après : la
communication politique, l’opinion publique, les acteurs politiques et les
médias.
a) Communication
politique
La communication politique
fait partie des disciplines des sciences sociales. Elle se comprend comme un
processus d’échange d’informations en vue de la gestion de la société, du
pouvoir. D’après Francis BALLE, « la communication politique recouvre l’ensemble
des stratégies de communication du gouvernement d’un responsable politique ou
d’un parti pour s’imposer dans le débat public et convaincre les citoyens
d’adhérer à ses idées. »[6]
Par extension, elle est assimilée à toutes les stratégies qui visent à imposer
ses idées politiques dans le débat public par des prises de position politique
ou par le détournement à des fins partisanes des supports médiatiques. Ce terme
désigne à la fois les discours tenus par les responsables politiques entre eux
lors des réunions publiques ou privées de leurs partis ; mais aussi les
discours tenus directement en direction du public, notamment avec les moyens de
communication au service des responsables politiques[7].
Nous préférons nous accorder à la définition du professeur Aimé KAYEMBE qui
insiste sur l’idée d’interaction de discours tenus par les acteurs qui
constituent le fonctionnement de la démocratie de masse. Pour lui en effet, la
communication politique est « l’espace où s’échange les discours
contradictoires des trois acteurs qui ont la légitimité à s’exprimer
publiquement sur la politique et qui sont les hommes politiques, les
journalistes et l’opinion publique à travers des sondages »[8].
b)
Opinion publique
L’opinion
publique est l’ensemble des convictions et des valeurs plus ou moins partagées,
des jugements, des préjugés et des croyances de la population d’une société
donnée. C’est aussi le point de vue partagé par la majorité de la population,
de manière éphémère, à un moment donné.[9] L’opinion
publique peut être locale, nationale, ou internationale. L’opinion publique
naît souvent dans une société qui connait des contradictions et des conflits.
Le sondage d’opinion constitue la logistique pour la fabrication de l’opinion
publique.
c) Acteurs
politiques
Par acteurs politiques, nous
entendons tous ceux qui participent directement ou indirectement à la gestion
du pouvoir politique. Parmi les actants de la communication politique nous
citons : les gouvernants, les gouvernés et les nouveaux acteurs (les
hommes politiques, les journalistes, le public et les sondages).[10]
d)
Médias
Par
médias, nous entendons « l’ensemble des supports techniques qui permettent
la communication (…) d’informations de toute nature »[11]. Le
média est un dispositif technique « utilisé par un individu ou un groupe
pour communiquer à un autre individu ou un autre groupe, autrement que face à
face, l’expression de leur pensée, quelles que soient la forme et la finalité
de cette expression. »[12]
C’est aussi un moyen qui permet la transmission d’un ou de plusieurs messages
aux contenus variés (presse, radio, télévision, Internet, etc.) à un nombre
plus ou moins grand de personnes. Grâce à ces signaux de transmission, le média
permet de relier les hommes entre eux. Le mot média renvoie à des réalités
distinctes souvent sans lien les unes avec les autres ; ce qui rend
difficile sa définition. Ici nous le prenons au sens d’un support technique
dont on se sert pour transmettre un message.
II.
MEDIAS
ET VIE POLITIQUE DANS LE CONTEXTE DE LA RDC
Le lien entre les médias et
la politique tient principalement au fait que les médias nous informent et
contribuent par conséquent à la formation de l’opinion publique. C’est à juste
titre que certains penseurs les qualifient de quatrième pouvoir. Ils ont une mission politique et ont une influence
sur l’opinion politique. Ce qui justifie le fait que le pouvoir politique passe
toujours par les médias pour transmettre son message. Dans des milieux urbains
surtout, la télévision par exemple tend à se faire une institution politique, à
se présenter comme un lieu solennel d’un débat politique dramatisé selon les
règles de son spectacle. Ce qui fait que les acteurs politiques se sentent
forcés à privilégier la réussite du spectacle constitué par leur passage aux
médias. L’essentiel de ce que le citoyen veut savoir sur la vie sociale et
politique vient de ce que les médias lui donnent. L’action des médias dans
l’univers politique moderne est centrée sur quelques indications de performance
comme la force des médias, la qualité des messages en circulation, la qualité
du contenu de l’information et la restructuration des relations sociales[13].
En RDC, les médias exercent
un rôle important dans la vie politique. Ils sont devenus la logistique de
l’homme politique congolais au point que ce dernier arrive à les
instrumentaliser. L’acteur médiatique est à la solde de l’homme politique. Le
phénomène coupage, le foisonnement des chaînes de radio et de télévision
privées, d’organes de presse, la paie des articles dans les journaux pour faire
passer son message, les interviews et entretiens sollicités à l’avance, etc. en
sont des exemples éloquents. Le public observe ce derniers temps comment les
opérateurs politiques, économiques et religieux sont caractérisés par la
volonté d’acquérir des maisons de presse et l’engouement de disposer d’une
chaîne de radio ou de télévision. Au-delà de la fin du monopole de l’Etat dans
le secteur de l’audiovisuel au profit du pluralisme audiovisuel couronnée par
la loi 02/96 du 22 juin 1996, il y a là aussi une volonté de trouver un mode
d’expression autonome qui les anime. Le politique congolais recourt aux médias
surtout à des fins de propagande électorale : « l’information
politique radio-télévisée prend le visage du marketing politique des dirigeants
politiques obédiants à la classe régnante et dominante qui s’y produisent en
exclusivité. Dans ce sens, l’espace radiophonique ou télévisuel devient un
espace fertile à la propagande politique d’autant plus que l’information
politique véhicule des signes, des symboles qui induisent une représentation et
une présentation codifiées de la classe régnante. »[14]
En principe, les médias
devaient être neutres pour former des citoyens patriotes et traduire fidèlement
les actions politiques en vue de la persuasion de la population. Mais en RDC, l’espace
de prise de parole reste limité selon qu’on appartient à l’opposition politique
ou pouvoir en place. Les partis politiques de la majorité sont favorisés au
détriment de ceux de l’opposition. Il se pose un problème réel d’objectivité et
de neutralité des médias congolais dans le traitement de l’information. Ils
perdent de plus en plus leur rôle de sentinelle de la société.
En outre, l’on observe un
usage insuffisant, limité des médias et leur concentration des médias dans les
grandes villes au détriment des populations ruraux sous médiatisées. Et là où
ils existent, leur usage politique subit beaucoup de restrictions et des
problèmes de sécurité de la part du pouvoir surtout en ce qui est des médias
privés. Ce qui fait parfois naître des situations de conflits avec le pouvoir
politique. Soulignons encore que la quasi-totalité des médias congolais sont
manipulés et apprivoisés par les acteurs politiques.
III. MEDIAS ET PERSUASION DE L’OPINION
PUBLIQUE
Comment les médias
influencent-ils la pratique politique et persuadent-ils l’opinion publique
? Dans la multiplicité de leurs missions, les médias servent entre autres à la
formation et à la persuasion de l’opinion publique. La communication politique
a un caractère persuasif. Elle recourt à la persuasion pour régler les conflits
par la discussion et la coopération ou pour asseoir sa domination symbolique.
Cette persuasion « permet aux acteurs et partis politiques de s’assurer de
l’adhésion des autres (public) à leurs choix politiques. Elle ne se limite pas
seulement à influencer le choix électoral (le vote), mais elle change
profondément la vision du public. »[15] L’influence des médias sur la pratique
politique s’exerce de plusieurs manières notamment lors que le gouvernement
cherche à rendre visible et à légitimer son action ; lors qu’il est soumis
aux impératifs de la recherche de la popularité et enfin lorsque les conditions
de recrutement du personnel politique exigent un degré élevé de visibilité
médiatique.[16]
Les médias participent à
forger l’opinion publique (forte, faible ou qui peut remplacer une autre
opinion) et exercent des effets soit sélectifs soit de renforcement sur les
médias. L’influence des médias s’opère soit par les groupes de référence
(famille, travail,…) soit par les prescripteurs d’opinion ou leaders d’opinion
d’après les études menées par Paul Lazarsfeld le fondateur du modèle des effets
limités des médias. Pour lui, les effets des médias sur l’opinion sont
sélectifs par intérêt ou relation personnelle et sociale, par perception et
mémorisation et par relais ou « two-step-flow of communication ».
Quant aux effets de renforcement, cette étude souligne qu’il ne faut ni gonfler
ni minimiser l’influence des médias sur la formation de l’opinion. L’on examine
cette alternative à travers le phénomène de confirmation des opinions selon les
informations reçues sont souvent confrontées aux opinions personnelles plutôt
qu’à des nouvelles et à travers le phénomène de la mise en agenda[17].
Dans la mise en agenda, ce sont les médias qui sélectionnent et fixent les
sujets de conversation, établissent l’échelle des informations que nous devons suivre. « L’effet
d’agenda consiste pour la presse de dire au public, non comment penser, mais ce
sur quoi penser. C’est le fait pour les médias de focaliser l’attention du
public sur certains objets. »[18]
La presse met sur scène certains sujets et en dissimule d’autres. Dans cette
perspective, « le contrôle de l’agenda politique comporte un caractère
stratégique évident, car ‘celui qui peut déterminer sur quoi porte l’activité
politique a le pouvoir de diriger’. Les gouvernants disposent d’un arsenal pour
orienter et manipuler l’attention publique. La possibilité pour les gouvernants
de contrôler l’attention du public consacre le processus de légitimation de
leurs actions. »[19] Ce
qui est vrai c’est les manipulateurs de la politique cherchent à persuader
l’opinion publique pour asseoir leur personnalité et cherchent à conserver leur
image politique en faisant recours aux médias[20].
Le contexte politique de la RDC montre l’acteur
politique comme un homme de parole qui doit gagner une large audience en
utilisant les médias pour persuader l’opinion publique.
IV. CONCLUSION
Au terme de ce parcours sur
l’utilisation des médias par les acteurs politiques et persuasion de l’opinion
publique dans le contexte politique de la RDC, nous confirmons notre hypothèse
de départ selon laquelle les médias sont incontournables dans la réussite des
actions politiques et dans la persuasion de l’opinion publique. Les acteurs
politiques congolais se servent des médias pour informer l’audience et former
l’opinion publique par le message qu’ils véhiculent.
1) Appréciation critique
En se servant des médias, les
acteurs politiques congolais éveillent la conscience de l’audience sur la
gestion de la chose publique – même si certains de ces discours sont fallacieux
- . Ce qui permet à la population d’acquérir l’esprit critique et de rester en
éveil. En outre leur message est éducatif parce que forme l’audience au
patriotisme et au sens des valeurs républicaines. Aussi, l’apport des médias favorise
certaines pratiques politiques démocratiques comme la culture des débats
politiques, la propagande électorale, les harangues publiques, la gestion et la
prise de la parole dans une émission radiotélévisée, l’argument politique, le
marketing politique, le « parlement debout », le respect des règles
de la discussion politique, etc. Tout cherche à concourir au bien-être de la
population.
Malheureusement ces valeurs
démocratiques sont loin d’être correctement appliquées dans l’espace politique
congolais. L’accès de tous les acteurs politiques aux médias n’est pas facile.
L’espace de prise de parole par exemple n’obéit pas aux règles d’équité,
d’objectivité et de neutralité. Car les acteurs politiques qui gouvernent se
servent des médias publics et même privés pour passer leurs
messages puisqu’ils disposent du pouvoir, de la sécurité et des moyens
financiers. Ceux de l’opposition sont souvent inquiétés et l’accès à l’espace
de prise de parole dans des médias publics leur est interdit ou limité parce qu’ayant une vision politique différente.
En
plus, la complicité de l’acteur médiatique permet à l’homme politique de
manipuler son audience par un discours mensonger. Les médias congolais perdent
ainsi la confiance de l’audience parce que n’étant plus les sentinelles de la
société par manque d’objectivité et de transparence. Ils poussent l’audience à
préférer les médias étrangers. Ce qui rend difficile l’exercice de la
construction de la démocratie comme lieu de la liberté d’expression et
d’échange des idées par des débats contradictoires. Ce qui fragilise aussi le
rôle de la communication politique et tronque la formation de l’opinion.
2)
Perspectives
Au regard de ce qui précède, nous
formulons quelques perspectives pour un mieux être des médias et des acteurs
politiques congolais :
v Les
médias congolais devront cultiver l’esprit d’ouverture, de neutralité et d’impartialité
afin de jouer pleinement leur rôle d’espace d’expression de liberté et de
démocratie. Ils s’efforceront à transmettre une information équilibrée même sur
les acteurs politiques. C’est ici le lieu d’interroger le code audiovisuel
congolais à l’épreuve du paradigme démocratique et éthique, l’espace médiatique
n’étant pas encore libéralisé ;
v Tous
les acteurs politiques devront bénéficier de mêmes prérogatives quant à
l’utilisation des médias tant publics que privés ;
v Les
acteurs médiatiques devront se garder de substituer la légitimité médiatique à
la légitimité politique. Ce qui exige un contrôle pour que les médias informent
sans trop s’impliquer dans la sphère politique. Par conséquent, ces acteurs
médiatiques devront recevoir une formation élevée et acquérir des compétences
professionnelles requises. Ils éviteront toute connivence avec les acteurs
politiques au risque de compromettre terriblement la qualité de l’information
ou de la monnayer en quémandant auprès des politiciens. Ces cadeaux reçus des
politiciens peuvent faire que les acteurs médiatiques influencent l’opinion
publique. L’on améliorera leurs conditions de travail psychologiques,
matérielles et autres pour ne pas les fragiliser.
[1]
KAYEMBE T. MALU, A., Apprendre la communication politique en 11
points, Kinshasa,
Edition Cœur communiquant, 2013, p. 5-6.
[2]
MUCCHIELLI, A., Théorie systémique des
communications. Principes et Applications, Paris,
Armand Colin, 1999, p. 19.
[3]
BRAILLARD, P., Théorie des systèmes et
relations internationales, Bruxelles, Émile Bruylant,
1977, p. 61.
[4]
MUCCHIELLI, A., Op.Cit., p. 20.
[5] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 7.
[6]
BALLE, F., Lexique d’information
communication, 1ère édition, Paris, Dalloz, 2006, p. 86-87.
[7] BALLE,
F., Op.Cit., p. 87.
[8]
KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 8.
[9]
BAAMBE, J., Notes des cours de Sciences
de l’opinion, Kinshasa, UCC, 2013-2014, inédit.
[10]
KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 78-80.
[11]
HASTINGS, M., Aborder la science
politique, Paris, Seuil, 1996, p.53.
[12]
BALLE, F., Op.Cit., p. 251.
[13] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 123-124.
l’expérience des medias (publics et privés)
congolais”, dans Ethique de la
communication
et démocratie
en Afrique du XXè siècle. Kinshasa,
Facultés Catholiques de Kinshasa,
Juin 2001, p. 204.
[15] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 130.
[16]
KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 124.
[17]
MBWEBWA, J.-P., Cours d’Introduction à la
Science Politique en Licence 1 CS à l’UCC, Kinshasa, UCC, 2012-2013,
inédit.
[18] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 138.
[19] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 138.
[20] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 140.
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