mardi 8 septembre 2015

DES MÉDIAS DANS LA FORMATION DE L'OPINION PUBLIQUE PAR LES ACTEURS POLITIQUES CONGOLAIS

INTRODUCTION
1.    
  Objet et problématique
                   L’acte de communication se conjugue dans une perspective sociale. La communication ne peut donc exister, se comprendre et prendre sens que dans un environnement social. Elle suppose la présence des acteurs et des moyens favorisant cette interaction. Si nous prenons en compte l’espace de l’émission et de la réception du discours politique - tout en affirmant que la compréhension et l’utilisation de l’information sont fonction de ce qu’on aime, de ce qu’on cherche et de ses attentes – généré par l’activité des médias, nous voyons apparaitre l’importance de la communication politique comme processus d’échange d’informations en vue de la gestion de la société et/ou du pouvoir. Et c’est ici aussi qu’apparait l’une des fonctions traditionnelles des médias à savoir : former l’opinion publique. En effet, non seulement les médias sont des acteurs politiques et jouent le rôle politique de sédimenter et de persuader l’opinion publique, mais encore ils remplissent des missions politiques diverses entre autres celle d’être au service des opérateurs politiques.  Dans le cadre de la présente étude, nous voulons réfléchir sur la maitrise de l’utilisation des médias par les acteurs politiques et approcher les enjeux de la persuasion de l’opinion publique dans l’environnement politique de la République Démocratique du Congo. Nous avons à l’idée que les hommes s’intéressent aux médias et aux discours localement produits par des acteurs politiques, des membres des partis politiques, les dirigeants ou les animateurs des institutions politiques (étatiques internes ou externes)[1]. D’aucuns ne doutent qu’aujourd’hui la politique se joue de plus en plus en plus au niveau des médias en particulier à la radio, à la télévision, à la presse écrite dans les réseaux sociaux et à l’Internet. Ils nous amènent à nous faire des idées sur la manière dont les dirigeants politiques gèrent les affaires publiques et nous permettent de les apprécier.
                   La question qui trame notre étude est la suivante : dans le contexte politique congolais actuel, comment les médias utilisés par les acteurs politiques participent-ils à la formation et à la persuasion de l’opinion publique ? D’autres questions secondaires l’accompagnent aussi : les acteurs politiques congolais utilisent-ils suffisamment, abusivement ou pas assez ces médias ? Les médias congolais sont-ils la sentinelle de la population c’est-à-dire informent-ils l’audience de manière objective ? Les médias ont-ils un impact sur l’opinion publique ?

2.      Hypothèse
                   Cette problématique nous amène à postuler que les acteurs politiques congolais se servent des médias pour transmettre leurs messages et former l’opinion publique et la persuader à adhérer. Les temps forts de la vie politique (les concertations nationales, le dialogue, les consultations, propagandes électorales, débat politique, harangues publiques, gestion de la parole dans une émission radiotélévisée, marketing politique, discours politique du candidat ou de l’autorité politique, etc.) ne se jouent qu’à travers les médias. Tout l’univers politique moderne devient médiatisé. C’est dire que les médias sont incontournables dans la réussite des différentes actions politiques et dans la formation de l’opinion publique. L’interaction entre gouvernants et gouvernés, entre audience et acteurs politiques ne s’actionne mieux qu’à l’aide des médias.
3.      Cadre théorique
             A l’échelle internationale, nationale ou régionale, un système politique doit être analysé comme un ensemble des interactions politiques constatées dans et vécues par une société donnée. Pour cerner efficacement la fonction de la communication politique à l’échelle congolaise, nous nous servons de la systémique et de la théorie des usages et appropriation. La communication politique peut être mieux appréhendée comme système dans lequel interagissent des acteurs politiques utilisant des moyens médiatisés ou non en vue d’attendre leurs objectifs. Pour MUCCHIELLI, « un système est un ensemble d’objets et de relations entre ces objets et entre leurs attributs. »[2] Ce concept constitue le socle sur lequel repose la théorie systémique, entendue par Philippe BRAILLARD comme « un ensemble de propositions permettant de rendre compte de la réalité en tant que systèmes. »[3]
                   La systémique conçoit la communication comme un processus qui met en interaction dynamique divers acteurs. Alex MUCCHIELLI l’a mieux explicitée en principes et affirme que toute communication n’existe que dans un système de communication. Et la systémique postule qu’ « aucun phénomène n’existe isolément, que son existence même se concrétise par une insertion dans un ensemble d’autres phénomènes qui forment un système avec lui. »[4]
La communication politique opère un changement dans la vie de la société et pose en même temps à l’opinion publique comme aux acteurs politiques eux-mêmes le problème d’usage et appropriation. A quoi sert la communication politique et pour quelle fin s’en sert-t-on ? L’on constate avec amertume que les politiciens congolais ont apprivoisé les médias qui ont perdu leur caractère impartial. La théorie des usages et appropriation stipule qu’un savoir ou une information est utile à l’être humain s’il sert à satisfaire un besoin c’est-à-dire s’il devient utile à la société. Elle suggère que l’utilisateur d’un média joue un rôle actif en choisissant rationnellement de manière sélective les messages auxquels il s’expose en fonction de ses besoins et de ses satisfactions en utilisant ce média. 
                   Appliquées à la communication politique, la systémique et la théorie de l’usage et appropriation nous permettent « de reconnaitre que la fonction de la communication politique permet au système politique de se réaliser en rapport avec son environnement. »[5]
4.      Méthodologie et subdivision
                   Sur le plan méthodologique, nous prenons en compte les trois piliers sur lesquels s’appuie la communication politique, à savoir : l’observation des faits politiques, la compréhension des faits politiques et l’explication des faits politiques. De ce point de vue, notre analyse procédera en cinq étapes ou phases suivantes : la constatation, la notation, les comparaisons, la systématisation et la vérification. Elles sont un exercice de l’esprit et n’apparaitront pas explicitement dans ce texte.
                   Le présent travail traitera successivement : du cadre conceptuel qui permettra la compréhension des concepts clés ; des médias dans le contexte politique de la RDC et des médias et de la formation de l’opinion publique. Une conclusion appréciative accompagnée des perspectives bouclera notre réflexion.
I.                   CADRE CONCEPTUEL
                   Il nous pertinent de définir et comprendre quelques concepts clés que nous utilisons dans la présente réflexion. Ainsi notre attention portera sur 4 concepts clés ci-après : la communication politique, l’opinion publique, les acteurs politiques et les médias.
a)      Communication politique
                   La communication politique fait partie des disciplines des sciences sociales. Elle se comprend comme un processus d’échange d’informations en vue de la gestion de la société, du pouvoir. D’après Francis BALLE, « la communication politique recouvre l’ensemble des stratégies de communication du gouvernement d’un responsable politique ou d’un parti pour s’imposer dans le débat public et convaincre les citoyens d’adhérer à ses idées. »[6] Par extension, elle est assimilée à toutes les stratégies qui visent à imposer ses idées politiques dans le débat public par des prises de position politique ou par le détournement à des fins partisanes des supports médiatiques. Ce terme désigne à la fois les discours tenus par les responsables politiques entre eux lors des réunions publiques ou privées de leurs partis ; mais aussi les discours tenus directement en direction du public, notamment avec les moyens de communication au service des responsables politiques[7]. Nous préférons nous accorder à la définition du professeur Aimé KAYEMBE qui insiste sur l’idée d’interaction de discours tenus par les acteurs qui constituent le fonctionnement de la démocratie de masse. Pour lui en effet, la communication politique est « l’espace où s’échange les discours contradictoires des trois acteurs qui ont la légitimité à s’exprimer publiquement sur la politique et qui sont les hommes politiques, les journalistes et l’opinion publique à travers des sondages »[8].
b)      Opinion publique
                   L’opinion publique est l’ensemble des convictions et des valeurs plus ou moins partagées, des jugements, des préjugés et des croyances de la population d’une société donnée. C’est aussi le point de vue partagé par la majorité de la population, de manière éphémère, à un moment donné.[9] L’opinion publique peut être locale, nationale, ou internationale. L’opinion publique naît souvent dans une société qui connait des contradictions et des conflits. Le sondage d’opinion constitue la logistique pour la fabrication de l’opinion publique.
c)      Acteurs politiques
                   Par acteurs politiques, nous entendons tous ceux qui participent directement ou indirectement à la gestion du pouvoir politique. Parmi les actants de la communication politique nous citons : les gouvernants, les gouvernés et les nouveaux acteurs (les hommes politiques, les journalistes, le public et les sondages).[10]
d)      Médias
                   Par médias, nous entendons « l’ensemble des supports techniques qui permettent la communication (…) d’informations de toute nature »[11]. Le média est un dispositif technique « utilisé par un individu ou un groupe pour communiquer à un autre individu ou un autre groupe, autrement que face à face, l’expression de leur pensée, quelles que soient la forme et la finalité de cette expression. »[12] C’est aussi un moyen qui permet la transmission d’un ou de plusieurs messages aux contenus variés (presse, radio, télévision, Internet, etc.) à un nombre plus ou moins grand de personnes. Grâce à ces signaux de transmission, le média permet de relier les hommes entre eux. Le mot média renvoie à des réalités distinctes souvent sans lien les unes avec les autres ; ce qui rend difficile sa définition. Ici nous le prenons au sens d’un support technique dont on se sert pour transmettre un message.
II.         MEDIAS ET VIE POLITIQUE DANS LE CONTEXTE DE LA RDC
                   Le lien entre les médias et la politique tient principalement au fait que les médias nous informent et contribuent par conséquent à la formation de l’opinion publique. C’est à juste titre que certains penseurs les qualifient de quatrième pouvoir. Ils  ont une mission politique et ont une influence sur l’opinion politique. Ce qui justifie le fait que le pouvoir politique passe toujours par les médias pour transmettre son message. Dans des milieux urbains surtout, la télévision par exemple tend à se faire une institution politique, à se présenter comme un lieu solennel d’un débat politique dramatisé selon les règles de son spectacle. Ce qui fait que les acteurs politiques se sentent forcés à privilégier la réussite du spectacle constitué par leur passage aux médias. L’essentiel de ce que le citoyen veut savoir sur la vie sociale et politique vient de ce que les médias lui donnent. L’action des médias dans l’univers politique moderne est centrée sur quelques indications de performance comme la force des médias, la qualité des messages en circulation, la qualité du contenu de l’information et la restructuration des relations sociales[13].
                   En RDC, les médias exercent un rôle important dans la vie politique. Ils sont devenus la logistique de l’homme politique congolais au point que ce dernier arrive à les instrumentaliser. L’acteur médiatique est à la solde de l’homme politique. Le phénomène coupage, le foisonnement des chaînes de radio et de télévision privées, d’organes de presse, la paie des articles dans les journaux pour faire passer son message, les interviews et entretiens sollicités à l’avance, etc. en sont des exemples éloquents. Le public observe ce derniers temps comment les opérateurs politiques, économiques et religieux sont caractérisés par la volonté d’acquérir des maisons de presse et l’engouement de disposer d’une chaîne de radio ou de télévision. Au-delà de la fin du monopole de l’Etat dans le secteur de l’audiovisuel au profit du pluralisme audiovisuel couronnée par la loi 02/96 du 22 juin 1996, il y a là aussi une volonté de trouver un mode d’expression autonome qui les anime. Le politique congolais recourt aux médias surtout à des fins de propagande électorale : « l’information politique radio-télévisée prend le visage du marketing politique des dirigeants politiques obédiants à la classe régnante et dominante qui s’y produisent en exclusivité. Dans ce sens, l’espace radiophonique ou télévisuel devient un espace fertile à la propagande politique d’autant plus que l’information politique véhicule des signes, des symboles qui induisent une représentation et une présentation codifiées de la classe régnante. »[14]
                   En principe, les médias devaient être neutres pour former des citoyens patriotes et traduire fidèlement les actions politiques en vue de la persuasion de la population. Mais en RDC, l’espace de prise de parole reste limité selon qu’on appartient à l’opposition politique ou pouvoir en place. Les partis politiques de la majorité sont favorisés au détriment de ceux de l’opposition. Il se pose un problème réel d’objectivité et de neutralité des médias congolais dans le traitement de l’information. Ils perdent de plus en plus leur rôle de sentinelle de la société.       
                   En outre, l’on observe un usage insuffisant, limité des médias et leur concentration des médias dans les grandes villes au détriment des populations ruraux sous médiatisées. Et là où ils existent, leur usage politique subit beaucoup de restrictions et des problèmes de sécurité de la part du pouvoir surtout en ce qui est des médias privés. Ce qui fait parfois naître des situations de conflits avec le pouvoir politique. Soulignons encore que la quasi-totalité des médias congolais sont manipulés et apprivoisés par les acteurs politiques.
III.      MEDIAS ET PERSUASION DE L’OPINION PUBLIQUE
                   Comment les médias influencent-ils la pratique politique et persuadent-ils l’opinion publique ? Dans la multiplicité de leurs missions, les médias servent entre autres à la formation et à la persuasion de l’opinion publique. La communication politique a un caractère persuasif. Elle recourt à la persuasion pour régler les conflits par la discussion et la coopération ou pour asseoir sa domination symbolique. Cette persuasion « permet aux acteurs et partis politiques de s’assurer de l’adhésion des autres (public) à leurs choix politiques. Elle ne se limite pas seulement à influencer le choix électoral (le vote), mais elle change profondément la vision du public. »[15]   L’influence des médias sur la pratique politique s’exerce de plusieurs manières notamment lors que le gouvernement cherche à rendre visible et à légitimer son action ; lors qu’il est soumis aux impératifs de la recherche de la popularité et enfin lorsque les conditions de recrutement du personnel politique exigent un degré élevé de visibilité médiatique.[16]
                   Les médias participent à forger l’opinion publique (forte, faible ou qui peut remplacer une autre opinion) et exercent des effets soit sélectifs soit de renforcement sur les médias. L’influence des médias s’opère soit par les groupes de référence (famille, travail,…) soit par les prescripteurs d’opinion ou leaders d’opinion d’après les études menées par Paul Lazarsfeld le fondateur du modèle des effets limités des médias. Pour lui, les effets des médias sur l’opinion sont sélectifs par intérêt ou relation personnelle et sociale, par perception et mémorisation et par relais ou « two-step-flow of communication ». Quant aux effets de renforcement, cette étude souligne qu’il ne faut ni gonfler ni minimiser l’influence des médias sur la formation de l’opinion. L’on examine cette alternative à travers le phénomène de confirmation des opinions selon les informations reçues sont souvent confrontées aux opinions personnelles plutôt qu’à des nouvelles et à travers le phénomène de la mise en agenda[17]. Dans la mise en agenda, ce sont les médias qui sélectionnent et fixent les sujets de conversation, établissent l’échelle des informations  que nous devons suivre. « L’effet d’agenda consiste pour la presse de dire au public, non comment penser, mais ce sur quoi penser. C’est le fait pour les médias de focaliser l’attention du public sur certains objets. »[18] La presse met sur scène certains sujets et en dissimule d’autres. Dans cette perspective, « le contrôle de l’agenda politique comporte un caractère stratégique évident, car ‘celui qui peut déterminer sur quoi porte l’activité politique a le pouvoir de diriger’. Les gouvernants disposent d’un arsenal pour orienter et manipuler l’attention publique. La possibilité pour les gouvernants de contrôler l’attention du public consacre le processus de légitimation de leurs actions. »[19] Ce qui est vrai c’est les manipulateurs de la politique cherchent à persuader l’opinion publique pour asseoir leur personnalité et cherchent à conserver leur image politique en faisant recours aux médias[20].
                   Le contexte politique de la RDC montre l’acteur politique comme un homme de parole qui doit gagner une large audience en utilisant les médias pour persuader l’opinion publique.

IV.      CONCLUSION
                   Au terme de ce parcours sur l’utilisation des médias par les acteurs politiques et persuasion de l’opinion publique dans le contexte politique de la RDC, nous confirmons notre hypothèse de départ selon laquelle les médias sont incontournables dans la réussite des actions politiques et dans la persuasion de l’opinion publique. Les acteurs politiques congolais se servent des médias pour informer l’audience et former l’opinion publique par le message qu’ils véhiculent.  
1)      Appréciation critique
                   En se servant des médias, les acteurs politiques congolais éveillent la conscience de l’audience sur la gestion de la chose publique – même si certains de ces discours sont fallacieux - . Ce qui permet à la population d’acquérir l’esprit critique et de rester en éveil. En outre leur message est éducatif parce que forme l’audience au patriotisme et au sens des valeurs républicaines. Aussi, l’apport des médias favorise certaines pratiques politiques démocratiques comme la culture des débats politiques, la propagande électorale, les harangues publiques, la gestion et la prise de la parole dans une émission radiotélévisée, l’argument politique, le marketing politique, le « parlement debout », le respect des règles de la discussion politique, etc. Tout cherche à concourir au bien-être de la population.
                   Malheureusement ces valeurs démocratiques sont loin d’être correctement appliquées dans l’espace politique congolais. L’accès de tous les acteurs politiques aux médias n’est pas facile. L’espace de prise de parole par exemple n’obéit pas aux règles d’équité, d’objectivité et de neutralité. Car les acteurs politiques qui gouvernent se servent des médias publics et même privés pour passer leurs messages puisqu’ils disposent du pouvoir, de la sécurité et des moyens financiers. Ceux de l’opposition sont souvent inquiétés et l’accès à l’espace de prise de parole dans des médias publics leur est interdit ou limité  parce qu’ayant  une vision politique différente.
En plus, la complicité de l’acteur médiatique permet à l’homme politique de manipuler son audience par un discours mensonger. Les médias congolais perdent ainsi la confiance de l’audience parce que n’étant plus les sentinelles de la société par manque d’objectivité et de transparence. Ils poussent l’audience à préférer les médias étrangers. Ce qui rend difficile l’exercice de la construction de la démocratie comme lieu de la liberté d’expression et d’échange des idées par des débats contradictoires. Ce qui fragilise aussi le rôle de la communication politique et tronque la formation de l’opinion.
2)      Perspectives
                   Au regard de ce qui précède, nous formulons quelques perspectives pour un mieux être des médias et des acteurs politiques congolais :
v  Les médias congolais devront cultiver l’esprit d’ouverture, de neutralité et d’impartialité afin de jouer pleinement leur rôle d’espace d’expression de liberté et de démocratie. Ils s’efforceront à transmettre une information équilibrée même sur les acteurs politiques. C’est ici le lieu d’interroger le code audiovisuel congolais à l’épreuve du paradigme démocratique et éthique, l’espace médiatique n’étant pas encore libéralisé ;
v  Tous les acteurs politiques devront bénéficier de mêmes prérogatives quant à l’utilisation des médias tant publics que privés ;
v  Les acteurs médiatiques devront se garder de substituer la légitimité médiatique à la légitimité politique. Ce qui exige un contrôle pour que les médias informent sans trop s’impliquer dans la sphère politique. Par conséquent, ces acteurs médiatiques devront recevoir une formation élevée et acquérir des compétences professionnelles requises. Ils éviteront toute connivence avec les acteurs politiques au risque de compromettre terriblement la qualité de l’information ou de la monnayer en quémandant auprès des politiciens. Ces cadeaux reçus des politiciens peuvent faire que les acteurs médiatiques influencent l’opinion publique. L’on améliorera leurs conditions de travail psychologiques, matérielles et autres pour ne pas les fragiliser.



[1] KAYEMBE  T. MALU, A., Apprendre la communication politique en 11 points, Kinshasa, 
                                                   Edition Cœur communiquant, 2013, p. 5-6.
[2] MUCCHIELLI, A., Théorie systémique des communications. Principes et Applications, Paris, 
                                     Armand Colin, 1999, p. 19.
[3] BRAILLARD, P., Théorie des systèmes et relations internationales, Bruxelles, Émile Bruylant, 
                                   1977, p. 61.
[4] MUCCHIELLI, A., Op.Cit., p. 20.
[5] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 7.
[6] BALLE, F., Lexique d’information communication, 1ère édition, Paris, Dalloz, 2006, p. 86-87.
[7]  BALLE, F., Op.Cit., p. 87.
[8] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 8.
[9] BAAMBE, J., Notes des cours de Sciences de l’opinion, Kinshasa, UCC, 2013-2014, inédit.
[10] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 78-80.
[11] HASTINGS, M., Aborder la science politique, Paris, Seuil, 1996, p.53.
[12] BALLE, F., Op.Cit., p. 251.
[13] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 123-124.
[14] KAYEMBE, A., « Information politique radio-télévisée et la negation de la démocratie:    
                                               l’expérience des medias (publics et privés) congolais”, dans Ethique de la communication 
                                               et démocratie en Afrique du XXè siècle. Kinshasa, Facultés Catholiques de Kinshasa, Juin                                                        2001,  p. 204.
[15] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 130.
[16] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 124.
[17] MBWEBWA, J.-P., Cours d’Introduction à la Science Politique en Licence 1 CS à l’UCC,                                                   Kinshasa, UCC, 2012-2013, inédit.
[18] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 138.
[19] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 138.
[20] KAYEMBE, A., Op. Cit., p. 140.

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