mercredi 6 janvier 2016

TRAVAIL PRATIQUE DE SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

Ce travail pratique a été réalisé au cours de Sciences de l'Information et de la Communication (SIC) en première année de Licence à l'Université Catholique du Congo (UCC). Il s'est agi de donner des définitions des termes information et communication , et d'expliquer pour chaque la définition estimée meilleure. Nous le publions pour aider d'autres chercheurs ou étudiants à s'en servir dans la mesure du possible.

0.    INTRODUCTION
Il  a été exigé à chaque étudiant en Licence 1(LMD) en Communications Sociales un travail pratique de recherche dans le cadre du cours d’Introduction aux Sciences de l’Information et de la Communication (SIC). Ce travail consiste à sélectionner 10 définitions du concept communication et 10 autres définitions pour le concept information.
Pour chacun des deux concepts, une des dix définitions retenue comme la meilleure fera l’objet d’une justification c’est-à-dire nous en indiquerons le pourquoi en montrant la pertinence de notre choix.

I.             DIX DÉFINITIONS DU CONCEPT COMMUNICATION

1.    « La communication est le processus dynamique par lequel un individu établit une relation avec quelqu’un pour transmettre ou échanger des idées, des connaissances, des émotions, aussi bien par la langue orale ou écrite que par un autre système de signe : gestes, musique, dessins, etc. La communication établit le lien qui permet aux sociétés d’exister et de fonctionner »[1].

2.    « Communication : Action ou résultat de l’action consistant, pour les hommes, à échanger des messages, en face à face ou à distance, avec ou sans le secours d’un média, et quelles que soient la forme et la finalité de cet échange »[2].

3.     « La communication est l’ensemble des processus physiques et psychiques par lesquels s’effectue l’opération de mise en relation de une (ou plusieurs) personne(s) (l’émetteur) avec une ou plusieurs personnes (le récepteur) en vue d’atteindre certains objectifs »[3].

4.     « La communication est ‘abord un phénomène de création de réalités et de relations inédites qui provoque, à partir de nouvelles données, la transformation en quelque chose d’autre des idées et des connaissances dont l’être humain dispose »[4].

5.    « La communication est ce qui permet d’établir une relation entre des personnes, entre des objets ou entre des personnes et des objets. Elle désigne soit l’action de communiquer, soit le résultat de cette action »[5]

6.      La communication « est un échange de données et de sens entre deux ou trois personnes dans le cadre d’une relation. Elle se présente comme facteur de socialisation de l’individu à la vie sociale. Elle s’applique ainsi à des multiples domaines de la vie sociale »[6]

7.     « La communication, c’est un acte d’élaboration des normes relationnelles : on ne peut pas communiquer sans être dans un système des règles »[7]

8.      « La communication, c’est le mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent. Elle inclut les attitudes, les gestes, les mimiques, le ton de la voix, les mots et tous les moyens, depuis les écrits, les téléphone, jusqu’au réseau de l’internet. »[8]

9.      « Au sens plus général, on parle de communication chaque fois qu’un système, en l’occurrence une source, influence un autre système, en l’occurrence un destinataire, au moyen d’une manipulation de signaux alternatifs qui peuvent être transmis par le canal qui les relie. »[9]
10.   « La communication c’est l’art de faire passer des messages et amener les acteurs à rapprocher leurs points de vue et ainsi à mieux comprendre les décisions managériales »[10]


II.           DIX DÉFINITIONS DE L’INFORMATION

1.      « L’information constitue donc un état des données qui sont, d’une part, transformées par les processus de communication, qui les rendent communicables à d’autres personnes et, d’autre part, conditionnées par les processus d’organisation, qui les rendent organisables avec les idées et les connaissances déjà acquises par l’être humain »[11].

2.     « L’information est une donnée transformée et structurée sous une forme conventionnelle et intelligible pour être insérée dans une dynamique de diffusion et/ou d’échange (pour être communiquée) »[12]

3.     L’information est comprise aussi « comme un stock de données (messages, signaux, symboles) qui est transformé par le processus de communication. »[13]

4.     «  L’information est l’action d’instruire, d’éduquer c’est-à-dire de donner une forme à l’esprit. »[14]

5.     « L’information désigne à la fois le message à communiquer et les symboles utilisés pour écrire ; elle utilise un code  de signes porteurs de sens tels qu’un alphabet des lettres, une base de chiffres des idéogrammes ou pictogrammes. »[15]

6.     L’information est « un élément de connaissance susceptible d’être représenté à l’aide de conventions pour être conservé, traité ou communiqué…. »[16]

7.     « L’information est une inscription d’une référence socialement déterminée dans un système formel susceptible de faire l’objet d’une diffusion et d’un échange dans la communication »[17].

8.     « L’information est l’élément de connaissance susceptible d’être représenté à l’aide des conventions pour être conservé, traité ou communiqué » (OSCAR Jean, Théorie de l’information)[18] 

9.     WIENER Norbert définit « l’information comme étant le contenu de nos échanges avec le monde extérieur lorsque nous tenons de nous y adapter et de lui imposer notre adaptation »[19]

10.  « En communication sociale, l’information recouvre à la fois la récolte, l’élaboration et la diffusion des nouvelles et autres éléments constitutifs des messages échangés par les différents systèmes d’information, leur mise en forme (verbale) et le contenu même de ces messages. »[20]


III.          JUSTIFICATIONS
III.1. Sur la communication
« La communication est le processus dynamique par lequel un individu établit une relation avec quelqu’un pour transmettre ou échanger des idées, des connaissances, des émotions, aussi bien par la langue orale ou écrite que par un autre système de signe : gestes, musique, dessins, etc. La communication établit le lien qui permet aux sociétés d’exister et de fonctionner ».
Chaque définition a sa valeur et son utilité.  J’ai choisi la première définition comme la meilleure parce qu’en plus du fait qu’elle livre les éléments essentiels d’une bonne définition (sa nature : le processus dynamique, ses caractéristiques : un individu établit une relation avec un autre pour transmettre ou échanger des idées… et sa finalité : permettre aux sociétés de fonctionner et d’exister), elle met en lumière les aspects importants suivants que nous expliquons :
v  La communication est processus dynamique : Il s’agit d’un enchainement ou d’une suite continue qui considère les phénomènes dans leur évolution. Le cadre physique, l’occasion, la structure sociale et culturelle déterminent le contexte dans lequel s’inscrit et évolue la communication ;

v  Un individu établit une relation avec quelqu’un : la communication est une construction humaine basée sur une relation derrière laquelle contient l’idée de transmission, de participation, de sensibilisation c-à-dire d’influencer  quelqu’un en vue de changer positivement ou négativement son comportement. L’auteur met l’accent sur la relation qui engage des personnes impliquées dans la communication qui ne se conçoit plus comme un simple transfert des messages ou informations d’un Emetteur à un Récepteur. Le concept relation fait ici intervenir  l’interaction (influence réciproque, relation dynamique de communication et d’échange d’information entre deux individus ou plusieurs individus à l’intérieur d’un groupe). C’est dire aussi que la communication est fondée sur le comportement, la vie et l’ordre social. Nous rejoignons ici l’école de Palo Alto qui affirme que  l’on ne peut pas ne pas communiquer parce que la communication est la condition sine qua non de la vie et de l’ordre social.

v  Transmettre ou échanger des idées… : cette définition dépasse le schéma classique et le modèle linéaire qui limite la communication à la simple transmission de message d’un émetteur à un récepteur grâce à des signaux. Ici la valeur de la  communication est déterminée par le comportement social, la relation et les autres signes. L’échange d’information se fait sur base d’interactions permanentes qui se servent de plusieurs canaux.

v  Le lien qui permet aux sociétés d’exister et de fonctionner : la communication consiste d’abord  à organiser  le lien social, à structurer la vie quotidienne et à maintenir la cohésion  de  la  communauté. Il y a un lien structurel entre la communication et la société. On communique pour modifier l’environnement ou le comportement d’autrui. Sans la communication, les individus et les sociétés ne peuvent ni se comprendre, ni travailler, ni vivre ensemble puisqu’aucune relation ne se noue entre eux. Car tout individu est forcé de communiquer avec autrui ; cette relation qu’on établit avec les autres peut être positive, négative ou neutre.

III.1. Sur l’information
« L’information constitue donc un état des données qui sont, d’une part, transformées par les processus de communication, qui les rendent communicables à d’autres personnes et, d’autre part, conditionnées par les processus d’organisation, qui les rendent organisables avec les idées et les connaissances déjà acquises par l’être humain »(1ère définition).  
L’information  comme mise en forme, construction de la réalité ou connaissance communiquée est une activité humaine parce qu’elle permet d’alimenter l’échange qui est la base naturelle et indispensable de l’alimentation de la vie sociale. Avec cette définition, l’information n’est plus seulement une action d’instruire ou d’éduquer, un message à communiquer ou un contenu d’échanges avec le monde extérieur. Mais,  comme la communication, l’information est perçue ici dans une interaction c’est-à-dire dans sa relation avec les interlocuteurs. Car elle met en relation deux ou plusieurs individus dans un environnement social donné ; elle-même étant une production de l’environnement.
En outre, le processus d’organisation vient confirmer le lien structurel qui existe entre l’information et la société. L’information est essentiellement destinée  à l’homme ou aux groupes sociaux ; même si elle est stockée dans des bibliothèques, des archives, des banques de données ou sur l’internet, elle y est pour être consultée, reçue, diffusée et retransmise par l’homme. Cette définition a le mérite  de considérer l’information comme une émission, réception, création, retransmission de signaux groupés en vue de la diffusion et de la communication d’idées, de faits, de connaissances, d’analyses par un individu ou des groupes d’individus.
Dans ce sens, l’organisation et le traitement de l’information ont pour but d’agir et rétroagir sur l’environnement humain immédiat, proche ou lointain et de pourvoir à son fonctionnement afin d’améliorer toute la vie sociale des humains. L’information doit rejoindre les besoins réels des gens.






[1] R. ARCAND et N. BOURDEAU, La communication efficace, Paris, De Boeck Université, 1995, p.13.
[2] A. FALCONI et  F.-X. BUDIM’BANI, Lexique des médias, Internet et multimédia, Kinshasa, Médiaspaul,   2009, p.43.                                                                
[3] D.ANZIEU et J-Y. MARTIN, La dynamique des groupes restreints, Paris, PUF, 1968, p.131.
[4] G. WILLET, La communication modélisée. Une introduction aux concepts…. Ottawa, Edition du Renouveau  
                       Pédagogique, 1992, p. 28.
[5] C.-J. BERTRAND, Médias. Introduction à la presse, la radio et la télévision,  Paris, 2ème éd. Ellipses, 1999, p.12.
[6] A. MUCCHIELLI, La nouvelle communication : Epistémologie des Sciences de l’Information et de la
                                Communication, Paris, Armand Colin, 1998, p.21.
[7] E. MAIGRET,  Sociologie de la communication et des médias, Paris, Armand colin, 2003, p.117.
[8] G. MIALARET, Les sciences de l’éducation (Que sais-je), 2è édition, Paris, P.U.F, 1979, p.201.
[9] G.WILLET, Op.C ;t., p.81.
[10] A. MUCCHIELLI (Dir), La place du constructivisme pour l’étude de communications. Actes du colloque, Béziers,   
                                          Université Montpellier III, 2003, p.78.
[11] G. WILLET, Op.Cit., p.30.
[12]  S. BOULC’H, dans COTA. Fiches communication, Changement social et développement participatif (2005).
[13] C.-J. BERTRAND, Médias. Introduction à la presse, la radio et la télévision,  Paris, 2ème éd. Ellipses, 1999, p.15.
[14] A. MILON,  La valeur de l’information, Paris, PUF, 1999, p.15.
[15] B.LAMIZET  et A. SILEM, Dictionnaire encyclopédique des sciences de l’information et de la communication,  
                                                  Paris, Ellipses, 1997.
[16] J.P. TRUXILLO et  P. CORSO, Dictionnaire de la communication, Armand colin, Paris, 1991, p.239.
[17] B. LAMIZET et A. SILEM, Dictionnaire encyclopédiques des Sciences de l’Information et de la Communication,
                                                Paris, Ellipses, 1957, p.
[18] J.P TRUXILLO, et P.CORSO, Dictionnaire de la communication, Armand colin, Paris, 1991, p.91.
[19] G.WILLET, Op.Cit., p. 161.
[20] A.FALCONI et F.-X.BUDIM’BANI, Lexique des médias, Internet et multimédia, Kinshasa, Médiaspaul, 2009, p.89.
                                                                
                                                     

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